Organisation et structure des muscles striés
Chaque muscle strié ou corps musculaire est entouré d'une enveloppe de tissu conjonctif dense fibreux riche en fibres de collagène qui est nommée épimysium (« à l’extérieur du muscle »).
L'épimysium pénètre dans le corps musculaire et forme le périmysium (« autour du muscle ») qui cloisonne le muscle en faisceaux de fibres musculaires.
Un faisceau correspond à un alignement de fibres musculaires, regroupées comme une poignée de bâtons. Ainsi, chaque faisceau de fibres musculaires squelettiques est entouré d’une couche de périmysium. Des amas d’adipocytes sont également présents au sein du périmysium.
Chaque fibre musculaire d’un faisceau est entourée d’une fine enveloppe de tissu conjonctif appelée endomysium (« à l’intérieur du muscle »), constituée d’une membrane basale et d’un réseau plus périphérique de fibres de réticuline dans lequel s'insinuent les fibres et terminaisons nerveuses, ainsi que la vascularisation terminale. Les cloisons du périmysium sont richement vascularisées : des vaisseaux sanguins (artérioles et veinules) y circulent et forment un réseau capillaire artério-veineux au niveau de l'endomysium.
Toutes les fibres musculaires d'un muscle strié sont innervées par les axones de neurones moteurs (ou motoneurones) dont les corps cellulaires sont localisés dans de la partie antérieure (ou corne ventrale) de la moelle épinière. À son arrivée dans le muscle, l'axone du motoneurone se ramifie en un certain nombre de branches, dont chacune établit un contact synaptique avec une fibre musculaire au niveau d'une jonction neuromusculaire, appelée également plaque motrice. Chaque motoneurone innerve ainsi plusieurs fibres musculaires. En revanche, une fibre musculaire n'est innervée que par un seul motoneurone. Cet ensemble, motoneurone, son axone qui chemine dans le nerf périphérique et l’ensemble des fibres musculaires qu’il innerve, est appelé unité motrice (Liddell et Sherrington, 1925).