Les microvillosités
Les microvillosités sont des projections en doigts de gant de la membrane plasmique apicale de cellules épithéliales d’environ 0,5 à 1 µm de longueur et 0,1 µm de diamètre (non visibles individuellement en microscopie optique). Les microvillosités sont trouvées dans de nombreux épithéliums mais sont particulièrement développées dans les épithéliums spécialisés dans l’absorption : ces expansions permettent d’augmenter la surface de la membrane plasmique apicale jusqu’à 30 fois, amplifiant ainsi la surface d’échange avec le milieu extérieur, le transport transmembranaire et donc la capacité d’absorption.
La plupart des épithéliums ne possèdent qu’un petit nombre de microvillosités irrégulières. En revanche, les cellules intestinales de l’intestin grêle ou des tubules rénaux proximaux, très impliquées dans l’absorption, peuvent posséder jusqu’à 3000 microvillosités par cellule ; ces microvillosités sont régulières et sont observables sous forme de plateau strié ou bordure en brosse.
Chaque microvillosité contient des microfilaments d’actine parallèles, ancrés à la membrane plasmique par l’intermédiaire d’un complexe de protéines d’ancrage (myosine I-calmoduline). Les filaments d’actine de la microvillosité sont reliés entre eux par des ponts protéiques constitués de villine, fimbrine ou fascine. Ils s’insèrent sur une plaque terminale, spécialisation du cytosquelette d’actine, positionnée immédiatement sous la membrane plasmique apicale de la cellule épithéliale et reliée à la membrane plasmique par l’intermédiaire de la protéine spectrine. Ces microfilaments assurent la stabilité des microvillosités.