La pollinisation: la fécondation croisée, exemple 2
La fécondation croisée
Les fleurs sont bisexuées. Un dispositif autorise seulement la fécondation croisée.
Il existe différentes stratégies pour la fécondation croisée.
- Stratégie de nature anatomique (en relation souvent avec la pollinisation par les insectes).
Exemple de l'orchidée
Les Orchidées sont une famille évoluée. La structure de la fleur est très différente de la structure classique.
Ophrys sphegodes (à gauche).Orchis provincialis (à droite) - (Clichés C. Reeb)Sur le schéma, la partie femelle est représentée en vert. L'ovaire est infère (donc en dessous du plan d'insertion des pièces de la corolle). L'appareil mâle est modifié et représenté en jaune. Les étamines très transformées portent deux ensembles de grains de pollen réunis sous forme de "paquets", appelés pollinies. Un système anatomique, le rostre (rostellium, en bleu sur les schémas), d'origine femelle, sépare les pollinies (mâles) de la partie réceprice du gynécée (femelle). L'autofécondation est donc géographiquement impossible. La pollinisation est effectuée par des insectes avec une très haute spécificité. L'expérience suivante peut être réalisée avec un grand nombre d'orchidées sauvages (ici : Gymnadenia conopsea). Nous avons remplacé l'insecte par un crayon bien taillé.
Il se penche pour pénétrer dans l'éperon riche en nectar. Le dessus de sa tête entre en contact avec la base des pollinies.
Les pollinies restent adhérentes avec la tête de l'insecte qui se retire.Lorsque l'insecte ira butiner une autre fleur, les pollinies qu'il porte sur la tête toucheront la partie réceptrice de l'organe femelle et permettront ainsi une fécondation croisée.